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Le Ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, a annoncé ce dimanche que 183 élèves ont été suspendus temporairement de leur collège ou lycée en attendant une audience disciplinaire. Ceci fait suite aux perturbations qui ont eu lieu lors du hommage à Dominique Bernard, un enseignant assassiné le 13 octobre devant son établissement scolaire à Arras par un ancien élève radicalisé.
Une vague de perturbations
« Il y a eu un certain nombre de perturbations, un peu plus de 500, et comme je l’avais promis, des signalements ont été faits aux procureurs de la République et des mesures disciplinaires sont prises systématiquement » Gabriel Attal
Parmi ces perturbations, 183 sont d’une gravité particulière, soit des menaces contre des enseignants ou des promotions du terrorisme.
- Plus de 500 perturbations signalées
- 183 cas d’une gravité particulière
- Audiences disciplinaires à venir
Les sanctions possibles pour les élèves concernés
Pour les mineurs âgés de plus de 16 ans, l’excuse de minorité peut être levée.
« Nous ne savons pas à l’avance ce que décideront les conseils de discipline car ils sont souverains »
a informé le Ministère de l’Éducation au Parisien ce lundi.
Les sanctions prévues pour ces infractions peuvent aller jusqu’à l’exclusion définitive de l’établissement, en passant par un avertissement, un blâme, une mesure de suspension temporaire ou encore une exclusion temporaire de cours sans interdiction de se rendre dans l’établissement.
Un appui aux enseignants face à ces perturbations
Le Ministre de l’Éducation a également affirmé sa volonté de soutenir et protéger les enseignants confrontés à des situations difficiles suite au meurtre de leur collègue. « Nous sommes totalement déterminés à faire respecter l’ordre républicain dans tous les établissements scolaires et à punir ceux qui ne respectent pas ce cadre », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, des mesures renforcées d’accompagnement psychologique ont été mises en place pour les personnels de l’Éducation nationale, avec notamment la création d’une cellule d’écoute et de soutien composée d’une quinzaine de psychologues cliniciens pour les académies les plus touchées.
Mobilisation des forces de sécurité
En complément du renforcement des mesures d’accompagnement psychologique, le gouvernement a annoncé le déploiement de 3000 réservistes de la gendarmerie nationale pour sécuriser les abords des écoles, collèges et lycées de France.
Un devoir de mémoire et d’éducation
La tragédie de Dominique Bernard a mis en lumière la nécessité de renforcer l’éducation citoyenne et les valeurs républicaines au sein des établissements scolaires. Le Ministre de l’Éducation a annoncé que des plans de formation à destination des enseignants sur ces sujets seront mis en place dès le début de l’année 2023, afin de mieux préparer les professionnels de l’éducation à aborder ces thématiques avec leurs élèves.