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Les bases de l’agriculture étant posées depuis 10 000 ans, il n’en demeure pas moins qu’elle connait des évolutions siècle après siècle. Les différentes évolutions qu’elle a connues ont fait naître de nouveaux types d’agriculture. En effet, au fil des décennies, il s’est avéré nécessaire de prendre en compte les besoins des consommateurs et du vivant.
Ainsi, son objectif n’est plus seulement la production massive. Elle s’est vue dans l’obligation de tenir compte du bien-être des travailleurs, des consommateurs, du vivant, sans oublier l’environnement. C’est pour cette raison que nous avons plus d’un type d’agriculture aujourd’hui. Le présent billet vous fait le point.
L’agriculture conventionnelle
C’est le type d’agriculture qui est le plus connu. Elle est aussi appelée agriculture intensive. Son objectif est la production massive. Pour cela, elle fait appel à l’utilisation des produits chimiques plus ou moins nocifs. Ces derniers sont censés protéger les cultures des insectes nuisibles ou les prémunir de certaines maladies.
Cependant, ils nuisent gravement à la santé des êtres vivants et appauvrissent considérablement les sols. Ils les tuent à petit feu. Pour mieux illustrer, l’ensemble des bactéries, des champignons et la microfaune qui devraient contribuer au bon fonctionnement du sol est menacé par l’utilisation des insecticides et herbicides.
Il faut noter que les engrais chimiques qui sont utilisés ici ne font pas qu’accroître la production agricole. Ils polluent également l’eau et entraînent la détérioration des sols. Vous l’aurez compris, ce type d’agriculture ne respecte pas les normes environnementales et ne se soucient pas véritablement du sort des sols et du vivant. Pourtant, c’est la forme d’agriculture la plus pratiquée.
L’agriculture biologique
C’est le contraire de l’agriculture intensive. Ce type d’agriculture proscrit l’utilisation des produits chimiques, des OGM et réduit considérablement l’emploi d’intrants. Elle est apparue au 19e siècle. Elle se veut proche des conditions de la nature. Elle respecte donc les équilibres écologiques, le bien-être du vivant et l’autonomie des producteurs.
Puisqu’elle ne fait pas usage de produits chimiques nocifs, l’agriculture bio favorise une alimentation saine et plus respectueuse de l’environnement. Elle contribue au bon maintien et à l’amélioration de la fertilité des sols. Elle permet aux agriculteurs et aux consommateurs d’être toujours en de bons termes et de fournir des produits de meilleure qualité. Enfin, elle veille à la préservation de l’environnement et des équilibres naturels.
Il est important de souligner ici que l’agriculture bio est régie par des cahiers de charges et une certification. Si nous parlons d’agriculture durable ou raisonnée aujourd’hui, c’est en partie grâce à l’agriculture biologique.
L’agriculture durable
L’agriculture durable n’est pas pratiquée en bafouant les normes environnementales. Les pratiquants qui veulent faire ce type d’agriculture doivent respecter les 27 principes de la déclaration de Rio. En somme, ces deniers doivent viser l’efficience économique, l’équité sociale, la protection de l’environnement et la culture et l’éthique. Comme l’agriculture biologique, cette forme d’agriculture exploite donc les sols sans être à l’origine de leur appauvrissement.
L’idée est de laisser aux générations futures une terre qu’elles pourront exploiter en toute aisance. Ce type d’agriculture vise aussi à préserver la qualité de l’air et de l’eau et à faire une répartition équitable des richesses avec des systèmes de production économes et autonomes. Retenez simplement que l’agriculture durable est l’application des principes du développement durable à l’agriculture.
L’agriculture raisonnée
On a commencé à parler de l’agriculture raisonnée après la Seconde Guerre mondiale. Elle est venue à l’existence lorsque les produits chimiques qui étaient utilisés ne parvenaient plus à résoudre certains problèmes techniques et économiques. Les acteurs ont alors engagé la lutte contre les nuisibles des cultures en tenant uniquement compte des seuils de tolérances desdites cultures. Cela dit, si les ravageurs ne s’intéressent pas à une culture, aucun traitement contre ces derniers ne lui est alors appliqué.
En outre, les engrais sont utilisés au plus juste. Cette agriculture mise donc sur un emploi raisonné des produits chimiques. L’objectif est d’améliorer les rendements des cultures en minimisant l’impact sur l’environnement. Elle permet aux agriculteurs d’opter pour un mode de production plus durable, respectueux de l’environnement et rentable. C’est le juste milieu entre l’agriculture intensive et l’agriculture biologique.