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En France, les crypto-monnaies sont toutes aussi populaires qu’ailleurs dans le monde. Cependant, alors que les transactions de particuliers ne sont pas taxées dans certains pays d’Europe, elles le sont dans l’Hexagone. Présentation d’une de ces monnaies électroniques : le Ripple qui fait de plus en plus parler de lui.
Entre monnaie et moyen de paiement
Lorsque l’on s’adresse à des professionnels au sujet de Ripple, on nous indique que ce mot représente trois éléments complètement différents. C’est d’abord le nom de l’entreprise, puis une crypto-monnaie ainsi qu’un protocole d’échanges de valeurs (mode de paiement). Son nom en français veut dire « onde légère » et la société a ses assises en Californie, plus précisément à San Francisco.
Cette start-up, créée en 2012, a déjà changé de nom deux fois, passant d’OpenCoin à Ripple Labs pour enfin ne garder que Ripple. Elle avait dès le départ deux objectifs bien précis : mettre en place un protocole de transaction et une crypto-monnaie, tous deux dénommés Ripple. Le fait que les trois entités portent le même nom crée parfois de la confusion autour de l’entreprise et on est en droit de se demander si cela n’était pas volontaire par les dirigeants.
Le protocole de transaction (RTXP)
Ce protocole est déjà bien établi dans le système bancaire, car il permet de procéder à du RTBR (règlement brut en temps réel) pour des transactions en crypto-monnaie, mais aussi pour des transactions de monnaies fiduciaires (ce qui veut dire billets de banque et pièces de monnaie). Pour parvenir à gérer ces transactions, l’entreprise a créé 3 plateformes : xCurrznt, xRapid et xVia. Elles sont utilisées par des institutions mondialement reconnues telles qu’UniCredit, UBS, Santander et American Express, pour n’en nommer que quelques-unes. Le Crédit Agricole est la première banque française à procéder à des tests dans le but d’utiliser un de leurs réseaux. Résultat dans 6 mois.
Ripple a aussi conçu un système de transfert d’argent pour les particuliers, en utilisant le même protocole. Des entreprises spécialisées dans le domaine, comme MoneyGram, sont déjà en train d’étudier la possibilité d’utiliser ce réseau dans le futur.
La crypto-monnaie (XRP)
Les ambitions de Ripple au niveau de la crypto-monnaie sont pour le moins grandiose. L’objectif visé est d’utiliser la crypto-monnaie comme moyen de paiement pour toutes les transactions ayant lieu sur leur système de paiement en temps réel. L’entreprise prétend que cela sauverait beaucoup d’argent puisque les banques qui s’occupent aujourd’hui de ces transactions sont plutôt gourmandes au niveau des commissions. Présentement, Ripple ne prélève aucune commission sur les transactions, mais conserve 1/1000 des Ripples transigés, qu’elle détruit une fois la transaction complétée.
Une monnaie plutôt mal vue dans le milieu crypto
C’est bien connu, l’objectif des crypto-monnaies est de remplacer le système bancaire. Comme Ripple travaille avec les banques, l’entreprise est souvent considérée comme un traître du secteur de la crypto-monnaie. Mais cela ne change pas le fait qu’aujourd’hui Ripple est la 3e plus importante monnaie électronique sur le marché, après Bitcoin et l’Ether, et elle ne compte pas rester au pied du podium bien longtemps. Au final, ce sont probablement ses amis institutionnels qui lui permettront de dépasser ses compétiteurs, une ironie du sort qui a de quoi faire sourire !