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En Europe, la France constitue le pays avec la plus forte population musulmane (environ 5,72 millions). Ces résultats avancés par le Pew Research Center considèrent comme musulmane, toute personne se déclarant comme tel, quel que soit son niveau de pratique. On se souvient sans doute des propos de Dalil Boubakeur, Président du conseil Français du Culte musulman (CFCM) qui voulait doubler, en deux ans, le nombre de mosquées dans le pays. Même si cinq ans se sont écoulés depuis, force est de constater que la religion a connu une forte croissance démographique.
Le nombre de pratiquants
Avec ce nouveau seuil démographique, les musulmans constituent désormais la première religion minoritaire en France. Cependant, les résultats semblent contradictoires quand on analyse en profondeur. Un groupe de réflexion Libéral Institut Montaigne a réalisé une étude sur un échantillon de 1029 musulmans de confession ou de culture. De cette étude, il ressort que seulement 30 % fréquentent les mosquées au moins une fois par semaine. La même étude a été réalisée cette fois sur un sondage IFOP 2016. Et on se rend compte qu’environ 60 % des musulmans ne vont que très peu à la mosquée. Pour ce qui est de la pratique personnelle, 31 à 41 % des sondés affirment prier chaque jour.
Parmi les raisons qui expliquent cette croissance, on peut citer le taux d’immigration élevé des musulmans d’Afrique noire. D’autre part, il ne faut pas non plus occulter la natalité de la population musulmane qui est devenue plus importante.
Le nombre de mosquées en France
Il n’y a malheureusement pas de registre officiel fiable qui puisse donner avec exactitude cette information. Mais la Grande Mosquée de Paris et le Bureau des Cultes du Ministère de l’Intérieur s’accordent pour l’estimer à 2 500. En 2015, on tournait autour de 2 200 mosquées, soit donc une progression de 12 %. Mais le nombre d’imams ne suit pas avec environ 1 800 imams dénombrés soit moins d’un imam par mosquée. La grande majorité de ceux-ci est d’origine étrangère. Une population constituée à plus de 80 % de Tunisiens, Marocains, Algériens et Turcs, etc.
Il faut cependant nuancer que ce nombre de mosquées ne tient pas compte de tous les lieux de culte. En particulier, de ceux cachés dans les cours et immeubles. Ces derniers, souvent discrets d’apparence, ne sont pour la plupart pas coiffés de minaret. De plus, chez les quelques-uns qui en sont coiffés, le minaret est toujours muet.
Mosquées clandestines et risques terroristes
Quoi qu’il en soit, un déphasage évident existe entre le nombre de musulmans déclarés et le nombre de mosquées dans le pays. Le Gouvernement n’a aucune obligation d’accompagnement sur ce point. C’est donc vers les états islamiques que se tournent les autorités musulmanes. On pense notamment au Qatar qui a financé en majorité les travaux de construction de la mosquée d’Assalam. Une menace pour la sécurité nationale puisque ces états entretiennent des liens avec les mouvements djihadistes du monde. La France ne s’est pas totalement affranchie des évènements de novembre 2015.
De plus, il reste le cas des mosquées et salles de prières radicales et clandestines. Début 2015, les services de renseignements en dénombraient au moins 60 : 25 en Ile-de-France, 13 à Marseille et 22 en région lyonnaise. Ce nombre a peut-être augmenté depuis lors. La preuve, les autorités continuent de faire des perquisitions. Deux l’ont été dans la Paillade de Montpellier.
Où réciter les sourates du coran ?
Le coran est constitué de 114 sourates, placées dans un ordre qui n’est pas chronologique, contrairement aux chapitres qui forment la Bible. La Mosquée s’impose comme un lieu de culte idéal pour réciter une sourate du coran. Il s’agit en effet d’un bâtiment où se rassemblent les musulmans pour faire les prières communes. Elles sont reconnaissables grâce à leurs caractéristiques architecturales : elles sont en effet généralement entourées d’une ou plusieurs tours (ou minarets), et le toit est souvent en forme de dôme. La prière peut cependant se faire également à son domicile, en privé, et seul.
Elle ne doit pas par essence être forcément toujours récitée en communauté. En cette période de crise sanitaire (et avec la fermeture de tous les lieux de culte), certains muezzins ont changé l’appel à la prière du vendredi pour encourager les fidèles à prier directement chez eux. L’épidémie est considérée comme une raison valable de ne pas pratiquer la prière en groupe. En cette période, vous pouvez donc prier depuis chez vous, en respectant les mêmes codifications pour que votre prière soit valable. Dès la fin de l’épidémie et la réouverture des lieux de culte, il vous sera possible de vous rassembler entre fidèles.