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D’après les données recueillies par l’IFOP, 54 % des Français se méfient des serruriers. Devant les garagistes et les plombiers, une grande majorité de Français ne fait pas confiance à ce corps de métier. Nous vous expliquons les principales raisons dans cet article.
Arnaques serruriers : des prestations non justifiées
Une enquête réalisée par l’IFOP pour Hop’ Dépannage à Villeurbanne a révélé que les serruriers facturent souvent des prestations non justifiées.
La surfacturation est en effet l’une des arnaques les plus courantes. Un sondé s’en est plaint. Nicolas, habitant à Chevilly-Larue, a évoqué l’augmentation non justifiée du coût d’intervention qui, à la base, devait valoir 85 €. Selon ses dires, lorsque le dépannage a été fini, la facture s’est élevée à 1700 € et le serrurier a donné un devis douteux pour s’assurer de se faire payer. Finalement, Nicolas n’a pas réglé cette facture.
45 % des Franciliens ont également exprimé leur mécontentement. Ils réclament l’enquête sur la transparence des tarifs en France. Cette même recherche en déduit que les Franciliens mécontents sont à 73 % tandis qu’au centre Val de Loire 61 % se plaignent.
Dans l’ensemble, l’étude IFOP stipule que 55 % des Français qui ont eu recours à une intervention à domicile par un serrurier ont été victimes d’une arnaque. Ceci représente 75 % des cas dans toute la France.
Par ailleurs, d’autres habitants des plus grandes régions de France comme les sondés en Bourgogne Franche-Comté (62 %), ceux qui habitent dans les Hauts-de-France (58 %) et les Français de la Nouvelle Aquitaine (50 %) ont fait part de leur déception concernant les arnaques orchestrées par les serruriers.
Entreprises de serrurerie : le cas des factures fictives
Le fait de falsifier une facture est également une forme d’escroquerie réalisée par les serruriers malveillants. Préférant garder tout anonymat, un français de l’Ile-de-France a déclaré avoir été arnaqué. Le supposé serrurier a refusé de fournir à son client un devis au préalable.
En revanche, il a proposé un tarif tentant. Une fois les travaux achevés, le client s’est aperçu de la mauvaise qualité de la serrure et de la facture suspecte. 90 € de plus à payer, même après arrangement avec le serrurier. Comme si la surfacturation ne suffisait pas, le prestataire était en fait non certifié.
Lors de la vérification, le client a appelé le service client mentionné dans le devis final pour avoir des explications. Mais malheureusement, c’était le numéro d’une boutique dans le 12e arrondissement de Paris. De plus, le SIRET inscrit n’est pas enregistré dans les registres des entreprises. Le tampon est également un faux et indique une adresse au 17e.
Sur internet, le nom indiqué n’a aucune référence SIRET ni SIREN et renvoie vers un établissement dans le 20e arrondissement. Selon Capital, 83 procès-verbaux sur 615 établissements inspectés plaident contre l’offre commerciale disproportionnée des dépanneurs en 2017.
Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), deux tiers de ces plaintes impliquent les prestataires qui occupent le marché dans l’Île-de-France. Voilà pourquoi il est nécessaire de faire une petite investigation avant d’engager un serrurier.
Rappelons également qu’il existe des artisans honnêtes et soucieux de la qualité de leur travail. Il est donc important de ne pas céder à la stigmatisation de cette profession.