Les tarifs des banques par région : pourquoi une telle différence ?

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S’il y a bien un élément qui reste assez opaque et sujet à discorde dans la relation entre les banques et leurs clients, c’est bien la question des frais bancaires. Pour preuve, en étudiant la question de plus près, on réalise par exemple que chaque caisse régionale est libre de fixer sa propre politique tarifaire, ce qui donne dans certains cas des différences de prix assez importantes…
Or, si la plupart des clients d’une banque pensent que les prix sont nationaux, dans le sens où peu importe la ville où ils habiteront, leurs frais bancaires seront identiques, il n’en est rien, en tout cas pour les banques mutualistes. Les clients d’un réseau national (Société Générale…) sont quant à eux dispensés de cette variation régionale des prix.

Les raisons de ces différences de prix

Les écarts de prix pour un même profil peuvent ainsi être conséquents pour une même banque d’une région à une autre. Par exemple, un profil cadre pourra payer jusqu’à 40% de différence s’il habite dans le nord que s’il est affilié au réseau du Sud pour ce qui est de la Banque Populaire. Il faut savoir que chaque caisse régionale est libre de fixer librement ses tarifs, et ce indépendamment de la maison mère à laquelle elle est rattachée. Bien que des tentatives d’harmonisation soient mises en place entre les 16 caisses régionales en France, on constate que les écarts de prix peuvent vraiment être importants pour certaines lignes tarifaires. En moyenne, les prix peuvent varier de 20% d’une région à une autre au sein d’un même réseau nous indique le site d’information bancaire Detective-Banque.fr.

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Des arguments qui peinent à convaincre…

Par ailleurs, les caisses expliquent cette différence tarifaire en raison des coûts structurels qui sont différents d’une région à une autre. Par exemple, les coûts de fabrication d’une carte bancaire ou encore les problématiques liées à sa distribution, le prix des locaux… Les caisses régionales prennent ainsi en considération de nombreux éléments d’ordre micro et macroéconomiques, comme la croissance économique de la région, la démographie mais aussi la concurrence. C’est sur la base de ce dernier critère que des questions peuvent se poser… Quoi qu’il en soit, le coût pour un client qui déménage en matière de tarifs bancaires peut ainsi être important et non négligeable en raison de ces éléments.

Certes, les banques mutualistes régionales se différencient aussi sur l’idée d’une certaine proximité avec leurs clients dans la mesure où elles sont véritablement plongées dans le tissu de la région. C’est ainsi que l’on voit éclore des initiatives culturelles ou sportives organisées par les banques afin d’enrichir leur image et leurs offres à destination de leurs clients. Les conseillers sont aussi mieux formés du fait de cette intégration, et la couverture du territoire est également plus pertinente en raison du nombre d’agences présentes dans une région.

Les risques pour les banques mutualistes du maintien de cette politique

Cependant, force est de constater que malgré ces arguments, les clients des banques mutualistes expriment un véritable ras le bol de frais bancaires abusifs mis en place par les banques ; et les réactions sont encore plus vives lors des déménagements. Alors que le marché des banques est en voie de digitalisation, les clients sont avant tout dans l’optique de trouver des services plus simples et plus pratiques, et surtout d’avoir une politique tarifaire qui soit plus raisonnable.
C’est en ce sens que les banques en ligne connaissent un réel intérêt dans la mesure où la gratuité de nombreuses lignes tarifaires (cartes bancaires, services courants…) est évidemment un argument commercial qui vient en contre-pied de la philosophie des banques d’un point de vue général…

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Il faudra donc que ces dernières entament une véritable réflexion concernant les frais bancaires, non seulement d’un point de vue d’une réelle harmonisation, mais aussi d’une politique tarifaire plus juste. Faute de quoi, la ruée vers les banques sur internet risque de continuer et par voie de conséquence renforcer la fragilisation des bénéfices des banques classiques sur le long terme.